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Real Madrid : Zinedine Zidane se confie sur sa nouvelle vie de coach

Publié le 21 Novembre 2014, 14:39pm

Catégories : #Real Madrid, #Zinedine Zidane, #Liga

Real Madrid : Zinedine Zidane se confie sur sa nouvelle vie de coach

Plutôt avare en mots à l'heure de répondre aux questions des journalistes, Zinedine Zidane a légèrement fendu la carapace ce vendredi dans les colonnes du Parisien Magazine, évoquant d'abord son nouveau rôle d'entraîneur, lui qui officie sur le banc de l'équipe réserve du Real Madrid. « Quand j'ai terminé ma carrière de joueur, je ne voulais pas être entraîneur. J'ai d'abord pris du temps pour moi, pour ma famille. Pendant trois à quatre ans, j'ai coupé avec le foot. Mais comme je n'aime pas trop faire du business, voyager, je me suis dit qu'il fallait que je revienne sur le terrain faire ce que je sais faire de mieux, transmettre mon expérience. Voilà, j'ai passé mes diplômes de manager et un jour, je pourrai être président d'un club, même si… Bon, être dans les bureaux, ce n'est pas vraiment mon truc. Je me vois mieux sur le terrain, à donner des conseils sur ce que je vois. C'est pour ça que je me suis tourné vers le métier d'entraîneur. Et c'est pour ça que je passe mes diplômes », a-t-il confié avant de poursuivre.

« La pression, je l'accepte, elle fait partie du jeu. Mais je m'aperçois qu'elle n'a rien à voir avec celle que je vivais lorsque j'étais joueur. L'entraîneur est solitaire. Il est seul à décider, seul à être responsable, que ça aille ou pas. C'est ce que je ressens : je suis seul. Il faut l'assumer. Ce n'est pas toujours facile. Oui. Quand vous êtes avec un groupe de 23 footballeurs et que vous arrivez à faire progresser cette équipe ou les joueurs individuellement, c'est une satisfaction. Quand vous vous faites taper dessus parce que vous perdez, bon, vous vous y faites. J'ai été joueur, j'ai déjà connu cela. Mais quand vous êtes entraîneur, c'est multiplié par 10 000 (rires) ! Enfin, j'ai le cuir solide, maintenant. Sinon il faut prendre sa canne à pêche… », a-t-il expliqué, en disant plus sur le visage de coach Zizou.

« Je m'inspire un peu des entraîneurs que j'ai connus dans ma carrière. Mais je n'ai pas de mentor. J'entraîne à l'instinct, comme je sens les choses. Je me prépare et je prépare mon équipe en fonction de ce que je ressens. Je peux me planter mais au moins, j'aurai fait les choses à ma façon. Je n'ai pas beaucoup changé. Je parle ce qu'il faut, et ce sera toujours comme ça. Je ne pense pas que ce soit un défaut, même pour un entraîneur. J'aime bien montrer les choses et les joueurs aiment bien voir. On apprend plus vite comme ça. Quand vous parlez trop, au bout d'un moment, on ne vous écoute plus. Mes enfants, à la fin, ils me disent : "Pfff… Tu parles trop, papa" », a-t-il lâché. L'ancienne gloire du football français, parrain de Danone Nations Cup, compétition internationale de jeunes, s'est ensuite exprimé au sujet de la nouvelle génération de footballeurs en herbe.

Sa relation avec les jeunes et ses fils

« Certains ont même un agent à 13 ou 14 ans. Pfff… C'est absurde, c'est nul. Le gamin de 10 ou 11 ans, il est filmé, son match est retransmis à la télé ou sur Internet, il donne des interviews… C'est peut-être beau pour le gamin, mais ce n'est pas l'aider. Il aura bien le temps de vivre tout ça après. Laissons-le grandir », a-t-il glissé avant d'insister. « On ne sait pas de quoi l'avenir sera fait. Même si vous avez du talent, même si vous voulez devenir professionnel, il n'y a aucune garantie. Il faut prendre du plaisir à jouer et continuer à travailler. Le travail, le sérieux et le respect, c'est ce qui m'a porté, moi. Le joueur de foot, il a forcément quelque chose qui, au départ, ressemble à un don. Mais pour devenir professionnel et faire carrière, il faut qu'il bosse. Moi, j'avais du talent, mais je n'étais pas le plus doué des enfants de mon âge. J'ai beaucoup travaillé pour arriver à faire ce que j'ai fait. Tous les gens qui les entourent leur disent de travailler et de bien se comporter. Ils ont des exemples sous les yeux. Les joueurs professionnels, ce sont de vrais athlètes, des mecs très sérieux. Ils ne sortent pas beaucoup, ne fument pas, ne boivent pas… », a-t-il martelé.

Un discours qu'il essaie de faire passer auprès de ses fils (Enzo, Luca, Théo et Elyaz), tous inscrits au Real Madrid. « L'éducation, je la donne déjà à mes enfants ! J'en ai quatre et ce n'est pas toujours évident. Justement parce qu'ils vivent avec la télé-réalité, l'argent facile… Mais leur mère et moi, on est quand même assez stricts. Les règles, le respect, c'est important. Du coup, ils sont bien élevés et c'est plus facile. (...) Ce sera tout le temps dur pour eux. J'ai quatre garçons. Forcément, on les comparera toujours à leur père. Si, en plus, ils continuent dans cette voie… Je parle de tout cela avec eux. On communique beaucoup. Certains sont un peu plus sensibles que d'autres. Enfin, c'est tous des bêtes à cornes, ça va, ils vont très bien se débrouiller (rires) ! On parle de foot ensemble. Mais l'un de mes garçons est gardien de but… Je ne peux pas trop lui donner de conseils. C'est peut-être pour ça qu'il a choisi d'être goal, en fait (rires) ! Ils jouent tous au Real Madrid. C'est un club hyper exposé médiatiquement, mais ils supportent bien la pression. Pour le moment, franchement, ça va… », a-t-il indiqué, en toute transparence avant d'évoquer les Bleus d'aujourd'hui lancés dans la course à l'Euro 2016.

« Je les suis, bien sûr. Ils sont beaux. C'est une belle équipe de France. Petit à petit, ils trouvent un équilibre. Ce travail avait commencé avec Laurent (Blanc) et il se poursuit avec Didier (Deschamps). C'est bien de voir cette équipe renouer avec le succès », a-t-il déclaré, se penchant ensuite sur sa relation avec Karim Benzema, qu'il côtoie dans la capitale espagnole et qui lui est souvent comparé. « Karim, il pourrait être mon fils puisqu'il a 25-26 ans. Mon aîné a 19 ans (Enzo). Mais on est différents. Les codes ont changé, surtout sur le plan physique. Aujourd'hui, les mecs sont tous de vrais athlètes. Karim, quand je le vois, il en impose. Nous, on était sérieux, mais on n'était pas autant préparés physiquement », a-t-il conclu. Franc et direct, Zinedine Zidane croit dur comme fer en ses idées et ses convictions.

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