OM : Jean-Claude Dassier s'est expliqué

A peine sorti d’une garde à vue qui aura duré 35 heures, Jean-Claude Dassier, président de l’OM de 2009 à 2011, vient de réagir à l’affaire qui secoue le club phocéen depuis maintenant trois jours. Invité sur i>Télé, l’ancien dirigeant marseillais a prévenu d’emblée que cela serait sa seule intervention dans les médias, avant de revenir sur sa garde à vue : « Vous vous demandez ce que vous allez faire là-bas pendant des heures à part discuter. Il y’a quelque chose de très fort quand vous vivez quelque chose comme ça. Ma famille était angoissée. [...] On ne sait jamais ce qui peut se passer. C’était une grosse opération. J’ai été complètement surpris, puisqu’il y’a eu eu des perquisitions dans les locaux de l’OM. Je ne dis pas qu’elles sont injustifiées, l’avenir le dira. Quand on sonne chez vous à 6h du matin, c’est quelque chose de brutal. J’ai des enfants, des petits enfants. Ils m’auraient convoqué à 8h, j’y serais allé à 7h45 », plaide-t-il.

Avant d’enchaîner et de dénoncer l’acharnement dont il fait l’objet, au même titre que le club dont il dirigeait les destinées par le passé : « Je ne conteste rien, mais que l’on réserve cela à l’OM je trouve ça un peu excessif. Il y a des comptes de clubs en France qui devraient être regardés de très près pour voir ce qui s’y passe. Je ne peux pas parler de l’instruction, mais l’enquête a progressé. Il y a des choses que je ne connaissais pas. La présence d’un certain nombre d’agents dans des contrats qui n’avaient rien à y faire. Je ne sais d’ailleurs pas si c’est illégal ou pas. Ce que font les agents de cet argent, on n’en est pas responsable », a-t-il ainsi révélé.

Et de poursuivre : « Il y a des gens qui ont retrouvé des paiements sans justifications évidentes. Il n’y pas de rétro-commissions. Quand un agent touche l’argent qu’il lui est dû, il en fait ce qu’il veut, il peut même le jeter par la fenêtre. Les enquêteurs se sont comportés de manière parfaite. S’ils arrêtent les personnes qui méritent de l’être, on débouchera le champagne ensemble. Il faut que ça soit fait, mais qu’au niveau de l’OM », explique Jean-Claude Dassier, avant de réitérer sa bonne foi ainsi que celle du club méditerranéen : « Je n’ai jamais senti le poids d’une quelconque mafia sur les transferts. Il est nécessaire de réguler le métier d’agent, et quand il y a des canards boiteux qui s’infiltrent dans le milieu, il faut avoir les moyens de les éliminer. » Voilà qui est dit, et qui ne manquera pas de faire réagir.